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Guide du voyageur hémisphérique
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16 janvier 2013

04 - Fint

Réveillés à 8h mais émerge à 9h, nous faisons la connaissance de la famille de abdelilah durant le petit déjeuner. Nous faisons donc la connaissance de Jamila sa femme et ses deux enfants: sa fille Habi 7ans, et son fils Larsen 4ans (qui porte bien son nom vu les décibels qu'il produit lorsqu'il est mécontent).

Abdelilah nous confie 2 VTT pour que nous puissions faire notre tour, nous prévoyons d'aller a l'oasis de Fint puis de faire un autre site sur le chemin du retour. Je maisse oe velo en meilleur etat a ophelie et nous partons chercher deux grosses bouteilles d'eau.

Sur le chemin que je pensait être le bon nous voyons une coline qui doit sûrement donner une vue superbe sur les alentours et nous décidons de la grimper avant d'aller à l'oasis.

La zone de Ouarzazate est très volcanique, de grosses roches noires qui sentent cette odeur typique des pierres volcaniques. Une fois en haut la vue sur Ouarzazate et ses alentours est superbe.

Nous reprenons la route en suite et un groupe de jeunes qui se prélasse la sur le bord de la route nous dit bonjour et nous demande ou nous allons. ils explosent de rire quand je leur annonce que nous allons a Fint et nous disent que c'est la mauvaise direction.

Bref nous partons dans l'autre sens et tentons de trouver de la crème solaire, mais nous ne sommes pas partis avec assez de liquide en poche, ça sera donc en mode berbère que nous nous protégerons du soleil.

La route (chemin de terre ressemblant étrangement aux "dirt roads" sur lesquelles j'ai pu conduire en Australie) jusqu'a Fint semble être assez simple car la zone est très plate mais c'est en fait un faux plat auquel nous faisons face et une quasi continuelle montée, ce qui rends les choses d'autant plus difficile que les vélos que nous avons sont loin d'être adaptés: j'ai une demi pédale, pas de vitesse, une selle confortable mais un peu cassée, et le vélo d'ophelie à un problème avec les vitesses que nous ne réussissons à résoudre qu'à mi chemin.

Le long du chemin, entre deux pédaler/pousser, nous faisons la rencontre de deux femmes guidant leur âne chargé de plantes, et elles nous proposent de troquer des chewing gum contre des dates. Elles vont au final plus vite que nous et nous les perdons de vue.

Arrivée près de Fint, une personne descend de voiture à l'intersection qui mène à l'oasis, et ils nous met en garde par rapport aux faux guides (qui semblaient être dans la voiture qui l'a déposé.

Tandis que nous descendons le long de la route qui mène à l'oasis, nous rencontrons Achmed, un habitant de Fint qui discute avec nous et nous questionne sur ce que nous voulons voir de l'oasis. Vu que nous pouvons enfin profiter d'un peu de descente nous nous excusons et remontons sur nos vélos. Il nous dit pas de soucis et qu'il nous retrouve en bas et pars en courant jusqu'à l'oasis, tandis que nous lui hurlons de ne pas se presser autant.

Nous le retrouvons en bas après avoir pris quelques photos, un groupe de berberes se prelasse au niveau du cours d'eau qui permet de renter sur l'oasis, certainement là à l'affût du moindre touriste.

Achmed commence par nous montrer le site ou reposent encore certains décors cinématographique, peu d'intérêt, vu qu'Ophelie commence à fatiguer je lui demande de nous guider jusq'au bords de la rivière pour que nous puissions souffler au calme.

Il nous guide à travers les potagers de Fint, c'est impressionnant le nombre de choses qu'ils font pousser à l'ombre des dattiers et palmiers. Carottes, fèves, et au moins une dizaine d'autres espèces de légumes que je n'ai ou mémoriser.

Nous nous reposons du coup de fatigue d'ophelie sur les bords de l'oued, Ahmed nous laisse au calme. Nous reprenons des forces en cassant la croûte et en entamant la deuxième bouteille d'eau.

D'etranges dépôts blancs couvrent les bords de l'oued par endroits et nous demandons ce que c'est a Achmed lorsqu'il nous rejoint, il nous explique que c'est une plante nommée tamaris qui relâche ce sel naturel quand les nuits sont très froides. En suçant les branches au minuscules feuilles nous sentons en effet le goût du sel.

Tandis qu'Achmed nous guide vers le point de vue le plus sympa de l'oasis il nous raconte son histoire avec un cochon sauvage et essaye de le faire sortir d'un bosquet de lauriers roses ou il l'avait vu. Mais pas de cochon.

Nous traversons le plus vieux des 4 villages et Il nous propose de poser les vélos dans son petit atelier pour pouvoir plus aisément monter jusqu'en haut de la butte au dit point de vue. Ça sent le piège du viens boire le thé mais bon nous acceptons.

Il nous montre son four a pain, ou à touristes? Je ne sais pas trop, le four est sous une hutte rudimentaire faites de feuilles de palmiers et du devant d'une voiture plus qu'ancienne.

La vue sur l'oasis vaut quand même bien le détour, nous y restons et prenons quelques photos tandis qu'Achmed "s'enfuit" dans sa maison et nous dit de le rejoindre une fois que nous avons fini. Je la voyait venir de loin celle la.

Il est déjà 3h et je ne veux pas non plus trop tarder car nous avons tout de même 15kms à faire pour revenir à Ouarzazate et nous ne sommes pas a l'abris d'un pneu qui creve.

Comme nous nous y attendions il nous accueille avec thé, pain et dates dans une salle certainement faite pour y accueillir les touristes au vue des peintures murales.

Nous incistons pour partir et entamons la longue montée pour sortir de l'oasis en poussant nos vélos. Une fois en haut un putain de vent de face nous accueille et tué la joie que je faisait d'avoir quasiment que de la descente pour le retour. Nous sommes donc forcés de pédaler pour pouvoir avancer avec le vent qui nous fouette le visage.

Nous retrouvons les routes de bitume avec délectation, secs mais heureux d'avoir vu de si beaux paysages. Malheureusement les vélos nous ont suffisamment ralentis et épuisés pour que nous n'ayons pas assez de temps et de force pour faire autre chose que de revenir chez abdelilah.

Apres un peu d'errance dans son quartier a la recherche de la bonne maison, Jamila vient nous secourir, et nous nous faisons accueillir par Habi qui saute dans les bras d'ophelie avec son grand sourire habituel et Larsen qui veut aussi car une fois de plus il est jaloux de sa sœur.

Nous sommes invités a prendre le thé confiture pain huile avec voisin du dessus un franco-canadien et sa femme berbère, des gens adorables. Il est venu s'installer au Maroc après y avoir voyage de nombreuses fois.

Nous dînons d'une soupe de couscous/polenta, et d'une purée de pois chiche avec pain. Simple mais parfait pour reprendre des forces.

Meme si ils ne sont pas habitues a se coucher relativement tôt (d'habitude vers 1h), nous prenons une douche rudimentaire (au dessus d'une bassine d'eau chaude installée dans leur toilettes à la turc) et nous allons nous coucher vers 10h.

Une fois de plus la nuit est froide et nous dormons que d'un œil.

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