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Guide du voyageur hémisphérique
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24 juillet 2009

Jour 316 - Coober Pedy & William Creek

Nous nous réveillons avec le soleil après avoir dormis quelques heures dans la voiture.
Le temps que le backpack troglodyte ouvre -nous voulons y booker un lit pour ce soir-, nous nous rendons a un point de vue panoramique sur la ville.

Celle-ci n'est que poussière beige, maisons troglodytes échoppes de vendeurs d'Opale et accommodations pour touristes. Une ville minière touristique.
En bas du point de vue trone un vaisseau spatial, vestige de Pitch Black, un des films comme Mad Max qui se sont tournés dans la région pour son aridité.

Nous allons en suite petit déjeuner dans un hôtel assez luxueux et visitons son exposition dédiée... aux opales et aux mineurs. Beaucoup d'informations intéressantes sont disponibles ici.
Nous passons en suite au backpack et son gérant nous envoie presque bouler nous disant de revenir à 11h car il est trop occupé maintenant, haha sacré vieux.

Nous profitons du temps que nous avons avant 11h pour aller à la Old Timers Mine, une habitation transformée en musée sur la vie à Coober Pedy et le travail des opales ainsi qu'une démonstration des machines qui aident au minage dans la région. Très intéressant.
Nous nous rendons en suite à un autre point de vue sur la ville un peu plus haut que le précédent, elle est entourée par rien d'autre que le désert beige et des monticules de sable et de roches extraits des diverses mines.

Petit saut dans une église troglodyte Serbe assez jolie sur les pourtours de la ville puis nous allons prendre possession de notre "chambre" au lieu de chambre c'est en réalité une niche contenant 4 lits dans un couloir souterrain doté de plusieurs autres niches du même genre et de quelques chambres, étrange mais amusant.

Pause déjeuner et nous décollons pour William Creek, les tenants de la Old Timers Mine et du backpack nous ont dit que c'était possible même avec une voiture mais qu'il fallait être sur d'avoir une roue de secours en bon état car les risques de crevaison sur cette route sont grands.

Nous prenons quand même le risque, je payerai la roue crevée si il le faut mais je veux vraiment aller là bas et Martin est du même avis. La route n'est en effet que cailloux et poussière et martin zigzague tant bien que mal pour éviter les plus gros -qu'il touche presque à chaque fois, c'est à se demander si il ne les vise pas en réalité-, celle-ci se transforme en suite en route plus sableuse avec des cailloux plus petits.

Nous sommes entourés par rien, c'est impressionnant, la dernière fois que j'avais vu ça c'était à Mungo Nat Park et nous avions quand même cette dune de sable en vue. Ici, rien. Juste une étendue plane, rouge, sableuse et poussiéreuse ou rien d'autre ne pousse que des cailloux rouges et noirs ainsi que quelques morceaux de quartz.
Petit arrêt pour commémorer cet instant unique du nowhereland, nous sortons une chaise de camping deux bières, nos peluches et c'est parti pour une séance photo.

Nous reprenons la route qui s'améliore de plus en plus, c'est comme si elle venait d'être raclée (les routes de sable et rocks sont raclées de temps en temps en Australie afin de les rendre plus accessibles et confortables mais il arrive qu'elles ne soient entretenues qu'une fois sur plusieurs années), et en effet nous croisons une racleuse sur le chemin, bon coup de chance pour nous.

Nous pouvons donc accélérer un peu l'allure, croisons quelques 4x4 qui s'amusent gaiement à conduire hors route, nous nous approchons de l'intersection du track qui doit nous amener à William Creek dans 8kms quand c'est le drame. Le seul caillou laissé sur la route nous tends les bras et Martin roule bien évidemment a vive allure dessus...

Je vois l'enjoliveur voler et pense un instant que c'est carrément la roue qui s'est détachée sous le choc. Nous nous arrêtons et la roue est en effet bien crevée, la jante endommagée mais apparemment rien d'autre.
Changement de roue en plein désert sur sol sablonneux, mais le sourire est toujours là.

Nous finissons les 8kms qui nous séparent de William Creek, c'est vraiment le bout du monde ici, un pub, une accommodation avec camping et... et c'est tout ! Nous demandons au tenant si par hasard ils n'auraient pas un pneu de la taille des nôtres pour repartir avec une autre roue de secours mais rien. Tant pis.

Le pub est vraiment cocasse, le dernier pub avant la fin du monde si l'on puis dire. Ses murs et son plafond sont recouverts d'objets hétéroclites : cartes d'identité, photos, cartes d'étudiants, passeports, soutien gorge, slips -kangourou bien sur haha-, casquettes, chapeaux, protège bières -sorte de tasse en neoprène qui entoure votre canette pour garder la bière fraiche plus longtemps, un must have en Australie si vous voulez siroter votre bière- messages, billets de diverses nationalités, plaques commémoratives etc...

J'y laisse ma dernière carte étudiant en souvenir de ma venue ici. Si vous y passez un jour tachez de la trouver sur le plafond presque au dessus du bar et prenez la en photo pour moi ;)

Nous prenons un rafraichissement et j'achète un teeshirt des lieux en souvenir de ma venue ici, au moment de l'enlever après l'avoir essayé je manque de peu la tête d'une femme d'un certain age.
Nous entamons la discussion, elle est des pourtours d'Adélaïde un village nommé Cambray (haha) et a ses enfants en vadrouille un peu partout dans le monde. Ils lui ont récemment ramené des bêtises de notre ville de France du même nom et elle m'en donne un.

Sur le mur derrière le bar trône une plaque commémorative du Mac Donald construit (et détruit) dans la plus petite ville, ayant eu la plus courte durée de vie (ouvert le matin a 8h détruit à 3h l'après midi), le menu avec le moins de choix et d'autres spécificités marrantes dans le genre. Très drôle.

16h nous repartons, sans roue de secours et sans refaire le plein. Couillu mais j'aime ça.

Nous arrivons sans encombres à Coober Pedy après la tombée de la nuit, quelques ondées de pluie sont passées non loin de nous sur la route mais n'ont heureusement pas détrempé la route de poussière.
Bon repas au backpack, nous déchargeons nos photos sur nos PC et rechargeons nos batteries. Une bonne douche et nous nous couchons vers 22h.

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